« L’île des chasseurs d’oiseaux » de P. May

Résumé de notre 28ème lecture commune (19/12/13):
« L’île des chasseurs d’oiseaux » de Peter May

La première chose que le club de lecture peut dire de ce roman, c’est que ce n’est pas un policier classique.
En effet l’auteur choisit le prisme des souvenirs de son personnage principal l’inspecteur Fin Macleod pour faire la lumière sur l’enquête que l’on suit au travers de ce livre.
Une lecture qui a quelque peu divisée nos lecteurs du club.

41icY5f2znL._

Résumé:

« Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas revenu depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi vient d’y être découvert. Cependant, dès l’autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires. »

Le ressenti général du club:

La plupart de nos lecteurs ont aimé le parti pris de l’auteur.
Peter May fait la part belle à son héros principal et à ses souvenirs pour faire monter au fur et à mesure tout le glauque de cette histoire de meurtre et de mœurs.

Ainsi l’auteur choisit de nous transmettre l’ambivalence que Fin ressent envers son île natale, L’île des chasseurs d’oiseaux.
L’auteur donne à voir toute la splendeur de cette terre sauvage et mets en avant toute la cruauté de celle-ci.
Ce roman est un voyage dans le temps à travers l’Ecosse et ses traditions qui a régalé nos amateurs de cette belle région.

Avec ces nombreux Flash Back, on sent monter le malaise de Fin face à son passé branlant, la gène face à ses anciens camardes de classe .
On sent à travers ses témoignages , la nostalgie d’une enfance vécue librement à travers l’île de Lewis, mais aussi toute l’aridité et la cruauté de ce décor et surtout de ses habitants.
Par ce témoignage, l’auteur distille de façon subtile un véritable malaise qui va devenir de plus en plus prenant et suffocant pour finir sur un vrai drame.
Le héros va devoir fouiller dans les zones obscurs de sa mémoire afin de remettre de l’ordre dans son vécu et trouver la clef du meurtre. Une clef, comme une croix expiratoire, bien difficile à porter.

Toutefois ce roman policier n’est pas sans défauts.
Certains de nos lecteurs ont eu un problème avec la construction du livre.
En effet celui-ci fait parti d’une trilogie et l’on sent malgré tout, l’importance des tomes suivants (« L’homme de Lewis » et « Le braconnier du lac perdu »).

Et comme souvent dans une trilogie l’auteur préfère poser l’ambiance et les personnages, plutôt que de faire vivre véritablement l’enquête.
Des histoires et anecdotes assez accessoires au final,et qui sans cela auraient permis de raccourcir un roman un peu trop long.Certains de nos lecteurs ont trouvé l’écriture trop parcellaire et l’enquête trop mise de coté pour rentrer véritablement dans l’histoire. Ainsi nous sommes quelques un à préférer un suivi plus présent de l’enquête.

De plus il semble y avoir une vrai faiblesse dans l’intrigue.
Les événements et indices trop « heureux » amènent très rapidement à une conclusion assez évidente.
L’auteur a peut être fait preuve de trop de clichés, pour décrire cette enclave d’oppression religieuse où l’on oublie trop facilement la loi.

Si il ne fallait retenir qu’un passage:

« Bien que les yeux de Fin fussent clos, ils étaient grands ouverts pour la première fois en dix-huit ans. Cette sensation qu’il avait eue durant toute sa vie d’adulte, qu’il y avait quelque chose qu’il ne pouvait voir, quelque chose qui avait disparu au-delà de son champ de vision. Le choc était physiquement douloureux. La tension le raidissait. Comment pouvait-il avoir oublié ? Soudain, sa conscience était inondée de souvenirs, comme les scènes d’un cauchemar qui reviennent au réveil. Il sentait la bile monter en lui, tandis que les images défilaient sur sa rétine, comme un vieux film de famille. »

Pour conclure:

Un roman policier pour les amoureux de l’Ecosse et de ses veilles traditions et qui n’ont pas peur des romans à suite.

Envie d’autre avis :

La chronique de Cassiopée

L’avis de Dawn

L’article de Coquelicote

Le retour de nos sorcières qui lisent

Résumé proposé par Lilith

5 réflexions sur “« L’île des chasseurs d’oiseaux » de P. May

  1. Popsicle dit :

    Hello ! J’ai cherché partout le lien « contact » pour envoyer un mail, mais je n’ai pas trouvé (dur, dur le lundi matin !) Je voulais juste dire que j’aimerais beaucoup participer au projet de visite de la friche industrielle. Bonne semaine 🙂

  2. Ludivine dit :

    Hello Camille!

    Desolee d’etre partie plus tot l’autre soir, j’etais vraiment naze… Dis loi, pourrais tu me filer l’adresse de la demoiselle qui est venue présenter sa revue ? C’est pour un de mes amis poète… Merci! A bientôt Ludivine Envoyé de mon iPhone

    >

    • lilithcamille dit :

      Bonjour Ludivine,

      pas de soucis nous donnerons le mail de contact de la revue dans le résumé de notre soirée ;p

Ce que j'en pense ...